samedi 25 juin 2016

L'appel du pied

Couverture Appel du Pied
Risa WATAYA
Résumé :

A dix-neuf ans, Wataya Risa est la plus jeune lauréate jamais couronnée du prix Akutagawa, le Goncourt japonais. Et l'histoire qui a conquis le jury et le public japonais n'est sans doute pas très éloignée de sa propre expérience de lycéenne, il n'y a pas si longtemps. Ce journal intime d'une jeune fille qui n'arrive pas à s'intégrer dans sa classe est au plus près des sensations, de la contradiction des sentiments qui affleurent sous la surface unie des apparences. De ces moments où l'on cherche un sol ferme sous ses pieds, pour s'aventurer à la découverte de la vie. Et lorsqu'on se sent attirée par un garçon qui vit confiné dans sa passion pour un mannequin vedette, on aimerait bien le réveiller de son rêve pour qu'il fasse ses premiers pas avec vous, sur ce chemin incertain.

Une chronique sensible, et pleine d'humour, de cet âge oscillant entre la nostalgie d'une enfance innocente et la naissance, presque malgré soi, de ce qui pourrait bien s'appeler l'amour.




x Contemporain x Jeunesse x
x Picquier poche x 163 pages x 2008 x


Mon avis :

Enchaîner Install et L'appel du pied, n'était pas une bonne idée : confondre constamment les deux intrigues et les deux personnages principaux, ce n'est jamais agréable.


Comme pour le précédent tome, nous assistons à un pan de vie d'une lycéenne - japonaise mais l'intrigue aurait pu se passer dans un autre pays sans que cela pose problème  - qui ne s'intègre pas vraiment au système, sans le renier pour autant

Dommage que l'auteure n'ait approfondi ni les personnages ni le contexte car elle tenait une belle idée.
Banal.

Au quotidien.

Légèrement sociopathe.

La fin reste ouverte et cela m'a plu.
L'adolescence est une période pleine de doutes, non?


Musique : Bad Habit - The Kooks

jeudi 23 juin 2016

Install

Couverture Install
Risa WATAYA

Résumé :


L'étrange début dans la vie d'Asako, lycéenne de terminale qui a déserté la guerre des examens, et de Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de dix ans, qui se lancent tous les deux dans la gestion d'un site de conversations pornographiques sur Internet.
Après avoir fait le tour des dangers et des mensonges du monde virtuel, Asako et Kazuyoshi retourneront à la solitude fondamentale de l'enfance face aux adultes et à l'avenir. Ecrit à dix-sept ans pendant ses vacances d'été, le premier roman de Wataya Risa : un subtil composé d'innocence et de perversité, d'allégresse et de désespérance.



x Contemporain x Nouvelle x
x Picquier poche x 108 pages x 2009 x 


Mon avis :

Naïf.
Court.
Attachant.

Le style léger de cette auteure, alors âgée de 17 ans, permet de rentrer plus facilement dans cette petite histoire. Si facilement qu'on peut même se sentir comme chez soi alors que la nouvelle se situe au Japon.

On fait face à la réalité et j'ai même cru à une autobiographie (et pourquoi pas ?) !

La surprise a été de découvrir que l'univers pornographique est à peine effleuré : il n'y a aucune scène suggestive ou choquante. Moi qui appréhendait la manière dont pouvait être abordé ce thème...

C'est un premier roman qui mériterait d'être plus approfondi.
J'espère qu'il s'agit d'un diamant à l'état brut,
et je file de ce pas lire un autre livre de cette auteure !

Musique : Naive - The Kooks

Nous étions faits pour être heureux

Couverture Nous étions faits pour être heureux
Véronique OLMI


Résumé :

« C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. » Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n'est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d'enfance dont il n'a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ? Pour évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l'auteur de Bord de mer, Le Premier amour et Cet été-là, décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste.



x Contemporain x

x Le Livre de Poche x
x 240 pages x 2014 x


Mon avis :

C'est un récit qui prend son temps,
calmement,
pour installer une histoire extra-conjugale
sans fantasme.


Se laisser attirer par une charmante couverture.

Assister à la naissance de cet amour et de ses conséquences.

Se laisser porter par une atmosphère monotone, voire morose.

Il ne s'agit de parler d'un style contemplatif, plutôt d'une mise en avant de la prose de l'auteur. Qu'une plume mise sur la forme sans compter sur le fond ne m'a pas convaincue pour ce récit.

Pourtant, la seconde partie, ce secret révélé au détour d'un souvenir d'enfance, permet à l'histoire de décoller et de prendre peu à peu l'ampleur qui lui est due. Sans avoir le temps de l'atteindre.



Musique : Relaxing Piano - Hayao Miyazaki Collection


mercredi 22 juin 2016

Ma vie d'autiste

Couverture Ma vie d'autiste
Temple GRANDIN

Résumé :


"J'avais six mois quand ma mère s'est rendu compte que je me raidissais dès qu'elle me prenait dans ses bras. Quelques semaines plus tard, alors qu'elle me câlinait, je la griffai, comme un animal pris au piège, pour échapper à son emprise. " Le diagnostic tombe comme un couperet: Temple est autiste. Pourtant, des années plus tard, se jouant du verdict des experts, elle entreprenait des études supérieures et menait à bien une carrière internationale comme conceptrice d'équipements agro-alimentaires. Si les mots de Temple Grandin nous touchent, c'est parce qu'ils nous montrent l'autisme de l'intérieur, dans ses manifestations les plus intimes; si son témoignage nous étonne, c'est parce qu'il proclame que cet autre monde mental n'est pas si éloigné du nôtre."


x Autobiographie x Psychologie x
x Odile Jacob x 198 pages x 2000 x


Mon avis :

Parce que l'autisme peut nous concerner.

Ou pas.


Temple Grandin m'a touchée par sa détermination et par son recul sur sa vie.

C'est une autobiographique très intéressante car j'y ai découvert "l'autisme vu de l'intérieur". Ce qui permet de mieux comprendre les comportements et les problématiques quotidiennes (notamment la gestion des crises d'angoisse et du renfermement sur soi) soulevées par ce syndrome. 

On accompagne Temple de son enfance à l'âge adulte, avec des obstacles à franchir et un handicap qui sera transformé en un atout professionnel.

Pour autant, l'auteure nous montre que surmonter des difficultés reste possible, surtout quand notre famille se révèle être un soutien sans faille.

Accompagner Temple a été un délice. On rit, on est ému, on retient son souffle. Son écriture semble lui ressembler : concis et méthodique.

Son parcours plein d'humilité
a touché une corde sensible
(chez moi en tous cas !).


Musique : 

Dmitri Shostakovich - Waltz No. 2

lundi 20 juin 2016

C'est lundi, que lisez-vous ?

Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, what are you reading ? de One's Person's Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.


Couverture Install

Un seul livre ?
Oui. Mais j'ai lu beaucoup de magazines !
Install, c'est un premier roman d'une jeune auteure japonaise :
elle avait 14 ans lors de l'écriture de ce roman.
C'est simple, fluide et loin d'être aussi déstabilisant
que le laisse présager le résumé !




Couverture Appel du Pied

Et on continue avec le deuxième roman écrit par Wataya Risa !
Bref, je suis en train de mettre le pied dans le Japon contemporain.



Parce que je n'ai RIEN lu de cet auteur :




Parce que le Japon.
Cette phrase n'est pas grammaticalement correcte, je le concède.

Couverture Je suis déjà venue ici



dimanche 19 juin 2016

Pour toi, Nicolas

Couverture Pour toi Nicolas
James PATTERSON

Résumé :

Editrice, Katie Wilkinson croyait avoir trouvé l'homme idéal en la personne de Matt, dont elle s'apprêtait à publier les poèmes. Mais ce dernier disparaît brusquement, lui laissant pour toute explication un journal intime. Suzanne, une jeune mère, s'y adresse à son enfant, Nicolas. Au fil de sa lecture, Katie découvre que l'homme dont elle est tombée amoureuse n'est autre que le mari de Suzanne, et le père de Nicolas. Matt lui a-t-il menti ? Mène-t-il une double vie ?


x Romance x Drame x
x Archipoche x 189 pages x 2004 x

 Mon avis :

N'ayant jamais lu de thrillers de cet auteur et ayant envie de lire une romance, voilà que je tombe sur ce roman !

Tout commence par une romance,
continue avec une découverte rendant perplexe,
pour terminer avec un drame dont il faut se remettre.

Certes, j'ai été gênée par certains passages très mielleux, mais j'ai été touchée par le drame arrivé à Matt.

Pourtant, je ne me suis pas identifiée aux personnages. Pourquoi ? J'ai eu l'impression de rencontrer des personnages assez passifs de leurs vies (malgré les drames !). Peut-être que c'est du à une écriture trop simple et, parfois, froide.

Quant à découvrir les thrillers et policiers de l'auteur,
je ne dis pas non.

Une écriture parfois froide et un vocabulaire simple,
cela peut être une recette gagnante pour ces genres.

To be continued...



Musique : Come - Jain



samedi 11 juin 2016

La ferme des animaux


George ORWELL

<3
Résumé :


Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décident de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.



x Classique x Satire x
x Folio x 151 pages x 1945 x


Mon avis :

Plus le temps passe, plus je me rends compte
que je suis passée à côté de Classiques
dont la lecture est tout aussi distrayante que donnant réflexion.

Vous l'aurez compris : La ferme des animaux en fait partie.

Le thème de l'histoire est toujours actuel.
La plume de l'auteur est un délice : accessible et caustique.
Et cette chute

J'ai pris un réel plaisir à lire cet écrit
et j'ai maintenant l'envie de (re)lire 1984
(que j'avais abandonné plus jeune) du même auteur.


Tous les animaux sont égaux,
mais il y en a qui le sont plus que d'autres.

Musique : No one knows - Queen of the Stone Age

Une année chez les Français

Couverture Une année chez les Français
Fouad LAROUI

Résumé :

C'est en 1970 que le ciel tombe sur la tête de Medhi Khatib. Ébloui par l'intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, son instituteur s'est battu comme un lion pour lui obtenir une bourse d'interne dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca, réservé aux enfants des hauts fonctionnaires français et des familles les plus influentes du régime marocain.



x Contemporain x
x Pocket x 2011 x
x 287 pages x

Mon avis :

Rien de mieux que de découvrir un auteur du Maroc
après avoir passé quelques temps sur place.

C'est tendre comme une corne de gazelle.
C'est naturel comme du tride.
C'est charmant comme une thé à la menthe.


Certes, il s'agit d'une fiction et non d'une réelle biographie, mais j'ai ressenti de la tendresse envers le personnage principal, Mehdi, qui subit un véritable choc des cultures.

Le Maroc, ce n'est pas que les Medina et les hôtels-tout-inclus. C'est aussi des petits villages dans les terres où la langue relève du dialecte et où les traditions sont très présentent.

Voilà pourquoi j'ai aimé que l'auteur prenne ce prétexte pour nous montrer qu'on peut surmonter la barrière de la langue et des préjugés.

Des sujets lourds sont abordés, toujours par un biais enfantin et naïf dont l'auteur a le secret.

Le seul point qui m'a dérangée, ce sont les rêveries incessantes du protagoniste dans les premiers chapitres. Heureusement qu'elles s'arrêtent assez tôt dans le récit car elles n'apportent rien, ni à l'histoire ni pour l'appréhension de la culture marocaine.

C'est tendre, absurde et léger.
C'est un appel à la tolérance et à la culture.


Vous auriez des œuvres écrites par des
auteurs marocains à me conseiller ?


Musique : Daddy knows - Samia Tawil


dimanche 5 juin 2016

Le Vieux qui lisait des romans d'amour

Couverture Le vieux qui lisait des romans d'amour
Luis SEPULVEDA

Résumé :


Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.


x Aventure x Conte x
x Points x 2003 x
x 121 pages x

Mon avis :


Mais qui donc est ce Vieux qui lisait des romans d'amour ? Pourquoi lui ? Pourquoi les lit-il ? Pourquoi parler de lui alors qu'il y a un tigre sur la couverture ? Pourquoi le résumé parle d'un "meurtre" ? Répondre à ces questions et à d'autres en 120 pages ? Pourquoi je n'en ai que des échos positifs ?


Et ces questions ne sont qu'un aperçu
de tous les points qui m'ont donné envie de lire de récit !


Ce livre, c'est quelques instants
au sein d'une terre amazonienne
vierge et souillée,
cruelle et humaine.


Ce petit récit nous fait part de l'humanité qu'il peut se dégager en terre hostile et de la cruauté injustifiée.

L'ambiance n'est pourtant pas glauque, mais pleine de sensationsLa plume m'a transportée, sans fioriture et avec douceur dans cette enquête et au sein de l'histoire de notre protagoniste.

Ce livre n'est pas naïf.

Il rend hommage au respect de l'Amazonie et aux peuples qui la respecte.
Il met en cause les politiques coloniales et de déforestation sans prendre de gants.
Cependant, ce monde n'est pas manichéen. Ne l'oublions pas.

Un message et une belle plume.
What else ?



Quel est votre roman préféré de cet auteur ?

Musique : Duele el corazon - Enrique Iglesias ft Wisin

Petit éloge des vacances

Couverture Petit éloge des vacances
Frédéric MARTINEZ

Résumé :


« En vacances, il faut désapprendre les allées ratissées qu'empruntent nos vies au cordeau : le temps est nu. Le cri aigre des goélands, la rumeur stridente des cigales submergent la fureur des métropoles. L'air plus vif rompt les entraves que la routine a posées sur nos âmes. Le ciel se rapproche de nous. Nous voici libres. Tapis au creux du temps comme dans une combe, nous faisons le gros dos sous la lune et reprenons peu à peu possession de nos corps qu'ébrèchent les travaux et les jours. Loin du béton, dans cette vacance qui nous rend à nous-mêmes, quelque chose doit arriver. »


x Nouvelles x
x Folio x 2013 x
x 120 pages x


Mon avis :

Ce petit livre est composé de plusieurs nouvelles,
de quelques pages tout au plus.

Certaines pages portent sur des souvenirs précis de l'auteur, d'autres sur des instants furtifs voire des textes portant une petite réflexion.

C'est donc assez diversifié, tout comme la qualité qui est inégale. Ce qui est gênant car l'auteur a une jolie plume, qui aurait pu être beaucoup mieux exploitée.

Mes textes préférés ? 
Ceux qui portent sur Les Passantes.
Oui, j'ai préféré ces souvenirs furtifs
car, pour moi, ce sont eux qui font le charme
de ces "vacances parisiennes".

Un conseil : picorez !


Vous partez en vacances cet été ?

Musique : Hymn for the Weekend - Coldplay


Ne lâche pas ma main

Couverture Ne lâche pas ma main
Michel BUSSI

Résumé :


En vacances sur l'île de la Réunion, Martial perd sa femme assassinée. Devenu le suspect numéro 1, il fuit avec sa fille de six ans. Poursuivi, traqué, il doit s'en sortir pour prouver son innocence...

x Policier x
x Pocket x 2014 x
x 448 pages x

Mon avis :

A force d'entendre parler de Michel Bussi, j'ai été ravie de découvrir un de ses thrillers dans la bibliothèque de mes amis (chez qui je suis partie en vacances).

D'une part, j'aime voyager.

N'ayant jamais mis un pied sur l'île de la Réunion, l'auteur a su m'immerger dans l'ambiance et décrire cette île comme si on y était !

Ce point-ci est très important pour moi car rien n'est plus agréable que de reconnaître les lieux qu'on a pu visiter (ou pas !) et qui apparaissent dans un roman.

Dans mon cas, j'ai reconnu certains lieux grâce aux photos de voyages de proches qui y sont allés :)

D'autre part, j'aime le suspense.

Tout au long de ma lecture, je me suis demandée comment aboutirait le récit et... je me suis totalement plantée !

Par contre, je n'ai pas aimé le dénouement.
Soit je suis mauvaise joueuse,
soit je ne me suis pas assez attachée aux personnages,
soit il s'agit d'une fin un peu facile...

D'ailleurs, parlons des personnages !

A mon sens, ils n'ont été qu'effleurés.
Il manque cette part de psychologie qui aurait apporté plus d'humanité à ce récit car la plume de l'auteur est assez froide.


Je retenterai ma chance auprès de Michel Bussi,
bien que j'ai été assez refroidie.


Et vous, vous êtes déjà allé à La Réunion ?

Musique : Come - Jain